De nombreuses légendes racontent les exploits de trois personnes, qui gagnèrent au fil du temps l'appellation de Tentaculaires. Considérés comme des héros, ils auraient vécu au cours de la guerre opposant les hommes et le chaos, et se seraient illustraient au cours de celle-ci.
En tant qu’historien, et ayant été bercé dans mon enfance par ces histoires. J’ai donc décidé de mener des recherches pour savoir si ces personnages ont vraiment existés. Mais surtout afin d’écrire un recueil de chroniques de toutes les prouesses qu’on leur attribue !
C’est donc après quelques années de travail, que je peux enfin commencer mon récit. Néanmoins, je ne dispose toujours d'aucun document attestant clairement de l'existence de ces trois personnes. !
1 : La naissance des Tentaculaires.
Notre histoire débute lorsque les troupes du chaos ont déjà investis une partie des vastes terres de l’ouest, et avant que notre cher empereur chasse toutes ces viles créatures de ce qui deviendra l’empire…
Nos trois braves hommes ne se connaissent pas encore, et vont accomplir chacun à leur tour un acte qui va faire voyager leur nom à travers tous les villages aux proies de cette première vague du Chaos.
Le premier tentaculaire s’appelait Eudes, érudit originaire d’un village religieux dénommé Caltorn. Une de ses connaissances lui apprit que les villages alentours étaient dévastaient les uns après les autres par les troupes du chaos. Et que les survivants étaient dévoraient par les Carnes qui passaient en suivant. Ces derniers ressemblaient à des loups disproportionnés, portant une peau si épaisse, que ni les flèches, ni le fer ne pouvait la pourfendre profondément. On dit également que leur gueule pouvait broyer le bois et les armes, et que leur dos était hérissé d’une cuirasse de pics. Tous ces atouts physiques rendaient ces bêtes presque invincibles, et aucun homme ou groupe d’hommes ne pouvait espérer vaincre un seul de ces Carnes.
Eudes tenta alors de trouver une solution à ces massacres pour sauver son village. Tout d’abord, il se résolut à cacher les habitants dans des caves souterraines construites dans la terre elle-même, dont l’accès fut camouflé au moyen de planches recouvertes de glaise. Ainsi, les ennemis passeraient en toute indifférence, pensant que l’endroit eut été déserté. Il est bien évident que ce chantier fut très pénible et d’une certaine façon, extraordinaire!
Néanmoins, l’érudit savait que les Carnes ne se laisseraient pas avoir grâce à leur odorat et leur instinct. Il se renseigna alors sur leur mode de chasse et demanda à un rôdeur expérimenté de les observer et de lui rapporter tout leur faits et gestes. Ce dernier réussi sa mission en parvenant à masquer son odeur par des mixtures dont il était le seul à en connaître les secrets, et en dissimulant sa présence grâce à son adresse hors du commun. Eudes apprit de lui que les Carnes se gorgeaient toujours d’eau dans les rivières voisines aux villages avant de les attaquer. Il décida alors de construire deux petits barrages à chacune des extrémités de la rivière la plus proche du village, et de faire contourner le surplus des eaux plus en amont de Caltorn. Ainsi le courant fut stoppé entre les deux murs de pierres! Ensuite, il demanda aux villageois de broyer des baies toxiques et d’en verser le jus dans l’eau désormais stagnante.
Par conséquent, les Carnes, lorsque ceux-ci vinrent s’abreuvoir à cette eau, furent terrassés par une puissante toxine qui les consuma de l’intérieur.
C’est par ce procédé qu’une dizaine de Carnes furent tués (certaines légendes parlent d’une cinquantaine, mais le nombre initial fut probablement exagéré au fil du temps), et Caltorn fut le premier village à survivre à ce fléau. Le nom d'Eudes circula alors comme celui d'un prodige, armé de réflexion et de ruses.
Le second tentaculaire était Hermance, un chasseur qui octroyait ses services aux plus offrants de la région, et se lançait souvent à la chasse des plus grands hors-la-loi qui sévissaient dans son domaine de prédilection. Mais lorsque sa belle contrée commença à devenir cendres et poussières après le passage du chaos, ce dernier, par amour de son métier, décida de ne pas laisser l'ennemi détruire son territoire. Tout d’abord, il eut mention qu’un homme avait déjà réussi à abattre plusieurs Carnes. Et que de nombreux villages avait appliqué sa méthode pour les éliminer définitivement. Il ne restait donc plus que le problème des troupes armées.
Guettant l’arrivé de la plus importante d’entre elles depuis le sommet d’un arbre, Hermance tenta de repérer l’être chaotique qui dirigé ce bataillon. Lorsque cela fut fait, le chasseur n’hésita pas à sortir son arc et décocher plusieurs de ses flèches sur sa cible. Mais la créature en question ne semblait pas pour autant perturbée par cela, et envoya une dizaine de soldats vers l’archer. Ce dernier ne cessa pas de tirer ses projectiles sur la même personne, peu importe si ses assaillants devaient le tuer ! Alors, l’instant qu’il attendait arriva, les soldats s’arrêtèrent sur un ordre de leur général, donné dans une langue incompréhensible par les hommes. Et la créature s’avança ver Hermance pour le défier avec son épée. Le chasseur descendit de son arbre, et dégaina sa lame pour commencer un long combat. Après plusieurs échanges, le chasseur voyant qu’il ne réussirait pas à toucher son adversaire, se laissa transpercer par la lame ennemie. Ainsi immobilisé dans ses entrailles, il pus facilement trancher le bras qui la portait, et rendre son coup à l’être du chaos qui se tenait devant lui. Mais ce dernier ne sembla toujours pas affaibli par sa nouvelle blessure. Il retira la lame de son corps à l'aide de son membre rescapé, alors que son adversaire s’écroula à terre, sa plaie l’ayant tourmentée jusqu’à perdre conscience ! Ce dernier se pensa assurément perdu à ce moment précis…
Lorsque Hermance ouvrit les yeux, l’aube se levait, et il était allongé près de l’arbre où il était perché la veille. Un homme l’aida à se relever, car il n‘était pas mort comme il avait pu le croire. Il y avait également à côté de lui une jeune femme qui avait soigné sa blessure abdominale, qui heureusement n’avait touché aucun point vital. Autour de lui, une foule de gens l’épiaient. On lui raconta que le chef du bataillon n’avait pas tenu beaucoup plus longtemps que lui, même si ce dernier n’avait montré aucun signe de faiblesse. Il n’avait pas eut la force de l’achever, et pu tout juste faire quelques pas avant de s’écrouler aussi. C’est alors qu’un groupe d’hommes ayant aperçus l’acte de bravoure de l’un de leurs semblables, avait accouru pour le sauver. Alors désemparé par la mort de leur général, et voyant de nouveaux ennemis apparaître, les troupes du chaos pensèrent à un guets-apens et choisirent de se retirer, pensant avoir à faire à toute une troupe entière de soldats déchaînée !
Hermance avait donc atteint son objectif, et c’est ainsi que le nom du deuxième tentaculaire circula à son tour, associer au courage et à la persévérance…
Le dernier tentaculaire portait le nom d’Anthelme. Il s’agissait d’un noble chevalier, qui possédait des terres abondantes, où vivaient de nombreuses personnes dans la sérénité. Il y constitua d’ailleurs une armée de mille hommes pour défendre son fief, vers lequel arriver les troupes misent en fuite par le second tentaculaire. Il demanda également une aide militaire de deux contrées voisines qui lui apportèrent mille hommes supplémentaires.
Anthelme, après avoir aussi entendu le récit de l’exploit d’Eudes, eut alors lui aussi, l’idée d’une stratégie...
Il fit d'abord creuser deux tranchées assez profonde qui se coupèrent en leur centre pour former une croix gigantesque, pouvant contenir environ huit cents hommes. Il y plaça des lanciers et les camoufla comme le fit l’érudit lorsque ce dernier cacha les villageois des soldats ennemis. Ensuite il entrepris la fabrication par ceux qui ne combattraient pas, de huit mille flèches pour huit cent archers qui attendraient cachés sur les remparts entourant les tranchées. Ces deux groupes de soldats portaient également des épées pour prolonger leur combat si besoin. Enfin, on attribua des chevaux aux hommes restants pour en faire quatre cents cavaliers.
Quand le bataillon du chaos arriva, Anthelme alla lui-même les narguer sur sa monture avec quelques uns de ses cavaliers. Il fut surpris de voir que c'était un groupe de dix mille soldats qui les attendaient. Mais la sa confiance resta la même, et il les attira comme prévu au niveau de la croix souterraine. A ce moment précis, des centaines et des centaines de lances jaillirent du sol à plusieurs reprises, transperçant les viles créatures. Puis les archers passèrent à l'action, tandis que les lanciers commençaient à sortir de leur refuge pour continuer le massacre à l'épée. Ainsi l’immense garnison fut séparée en quatre petits carrés d’êtres démoniaques. Mais ces formes géométriques furent de nouveau coupées en deux par l'arrivée des cavaliers qui les transpercèrent par groupe de cent hommes au niveau de la diagonale. Alors que les archers venaient juste de vider leurs carquois et allaient descendre de leurs remparts pour jouer de leurs épées, déjà presque la moitié des ennemis avaient été tués...
La bataille fut rude et périlleuse. Elle dura un certain moment et finit dans la cohue générale. Mais la surprise des soldats du chaos, les attaques de tous côtés, et leur confinement en petits groupes, accompagné de l'absence de leur générale sonna leur échec…
C’est ainsi que la principale garnison du Chaos fut exterminée grâce aux travaux successifs de trois hommes, qui gagnèrent très vite une très grande renommée! Le nom d'Anthelme quant à lui, fut associé à la stratégie militaire et la bravoure.
Mais si les trois tentaculaires étaient apparus, ils n’étaient pas encore réunis !
Les terres de l’ouest se pensèrent alors libérer de ce fardeau, car dès que les autres garnisons ennemies eurent vent de la défaite de la plus importante d'entre elles. Elles se sentirent à leur tour en danger et préférèrent se retirer des champs de batailles...
Mais en réalité, le mal s’était juste replier pour mieux se préparer, et revenir encore plus puissant et plus terrifiant...
Voilà la fin du premier chapitre des trois tentaculaires. J’espère que vous serez nombreux à suivre ces chroniques !
Gauvin, historien de l’empire.
Sujet: Les Trois Tentaculaires 
Dim 12 Aoû - 21:27
